PHARE D'AR-MEN Je vous propose ci-jointes 3 photos d'Armen que j'avais prises en 1974 alors que je séjournais à Sein. Elles ont été prises depuis la vedette "la Veleda" (1) qui a assuré pendant très longtemps la relève du gardien. Je dois ajouter qu'en tant que touriste ce fut un véritable privilège que de participer à ce petit voyage sommes toutes assez mouvementé ! Il a fallu la complicité d'un ami de la famille du capitaine pour ce faire. Je regrette de ne pouvoir vous fournir que du noir et blanc, mais du côté de la Chaussée de Sein la couleur n'apporte pas grand chose de plus tant le temps est souvent gris. (1) Dans le "Roman des phares" aux éditions Omnibus (livre passionnant pour qui s'intéresse aux phares et à leur histoire) on y fait référence. Roger Meslin. |
Dès le début du 19ème siècle,
la Commission des Phares et Balises souhaitait construire un phare en pleine
mer au loin de la Chaussée de Sein. Aucun balisage n'existait à
cet endroit en raison du danger permanent.
Bien que la plus difficile à accoster, Ar-Men, "La Pierre",
fut retenue car elle était la mieux située. A 5 milles et demi
de Sein, Ar-Men est un rocher de 15 mètres sur 7 à marée
basse mais qui est entièrement recouvert à marée haute.
Léonce Reynaud disait:
"L'établissement d'un phare sur Ar-Men est une uvre excessivement
difficile, presque impossible; mais peut-être faut-il tenter l'impossible
eu égard à l'importance capitale de l'éclairage de la Chaussée
de Sein."
Les premières tentatives en 1861, 1865 et 1866 furent des échecs.
Les hommes n'arrivaient même pas à poser le pied sur la roche.
Finalement grâce à la ténacité de l'ingénieur
Joly et à l'aide de quelques pêcheurs de l'Ile, les travaux débutèrent
en 1867.
Dans des conditions de travail épouvantables, la première année
huit hommes réussirent à accoster sept fois pour y travailler
huit heures et y forer 15 trous. En 1868, trente-quatre nouveaux trous furent
percés.
Vingt-quatre accostages et douze heures de travail en 1869 et la tour commença
à s'élever. Ainsi, petit à petit, année après
année, la tour grandit et en 1881, du haut de ses 37 mètres, le
feu de la Chaussée de Sein fut allumé.
Mais son diamètre étroit faisait de ce phare un édifice
fragile et pendant près de vingt ans des travaux de consolidation furent
menés.
La vie des gardiens qui s'y succédèrent ne fut pas facile et en
1990 Ar-Men fut automatisé et télécontrôlé
depuis l'Ile de Sein.
Les coordonnées géographiques d'Ar-Men
sont:
48° 03' 03" N
04° 59' 55" W
Son feu blanc à 3 éclats en 20s est éclairé par
une lampe de 250 W. Il a une portée de 23,5 milles (environ 43 km).
Nous remercions très chaleureusement Roger Meslin pour ces superbes et rares photos.